On arrête tout. Pour le moment.
Pourtant, on n’a jamais rien commencé vraiment.
Trop compliqué, trop complexe, et pourtant on veut quelque chose de simple.
Pas de promesse on se disait, et pourtant on en a fait de belles…
Et à chaque promesse que tu me faisais, je m’efforçais de ne pas y croire, quoique cela mettait du baume à mon cœur.
Tu l’as apprivoisé, il est tien, mais tu ne sais pas encore t’en occuper.
Alors, au fil du temps, au fil des erreurs, au fil des incertitudes, il s’est protégé.
D’une simple carapace au départ, qui s’est renforcée en béton armé, et maintenant c’est une forteresse, ou presque.
Mais on arrête là, pour ne pas me faire plus de mal.
Cependant, mon cœur reste dans cette forteresse, il n’a pas la force de s’en sortir. Il ne veut pas en sortir.
Il sait que dehors, il ne sera plus à l’abri des intempéries. Car les tiennes sont si douces, mais les leurs risquent de m’achever.
Donc il va rester sagement dans sa forteresse, en attendant qu’un Prince Charmant vienne chercher sa Princesse dans le haut de sa tour. Et sauve ce cœur d’un baiser.
Et tu me demandes, une fois de plus, de t’oublier. Les autres tentatives n’ont jamais été fructueuses. Donc je verrai, mais je ne promets rien. Car tu m’es si cher que ce n’est pas gagner d’y arriver. Mais j’essaierai. Mais je ne referai pas les mêmes erreurs.
Le dernier pour qui je pensais t’avoir oublié, a fait bien des dégâts, et c’est bien pour ça que mon cœur s’isole aujourd’hui. Il ne veut plus recommencer. Car quand j’essaie de t’oublier, je donne tout. Et on ne me le rend pas. On bafoue le tout, on me trompe, on me fait mal, comme un déchirement dans ma poitrine. Et ça non, je ne veux plus recommencer. J’en ai trop souffert. A tel point que je ne pensais plus pouvoir aimer. Pouvoir t’aimer.
Mais en fait, il n’y a que toi que je puisse aimer. Parce que je pensais que tu serais le seul à me le rendre bien. Cependant, toi aussi ta dernière relation t’a détruit. Toi aussi tu as peur face à ce sentiment qu’est l’Amour. Toi aussi tu ne veux plus rien donner de peur d’être déçu.
Mais je sais qu’au fond de toi, tu m’aimes, mais que tu as peur que je sois comme ces autres, celles qui t’ont fait, te font et te feront du mal.
« Et si je suis folle, ce n’est que de tes yeux. »
Je me blindais au départ, j’avais peur d’être sûre des sentiments que j’avais pour toi. Et maintenant je sais pourquoi. On n’est pas prêts pour notre conte de fées. Un jour le serons-nous peut-être ?
Dis-moi que cette salope de distance ne détruira pas tout.

En attendant que tu viennes me délivrer, je te laisse ta liberté. Fais en sorte d’aller mieux, d’aller de l’avant, et n’oublie pas : trouve une place pour toi dans ta vie avant d’en trouver une pour quelqu’un d’autre.

Je t’aime, mais je vais faire en sorte d’enfouir une fois de plus ces sentiments, et profiter de ma vie.
Après tout, on n’en a qu’une seule, alors autant la vivre à fond.
Et si un jour tu me reviens, reviens-moi pour de bon, car je n’aurais plus la force de subir ces fluctuations de sentiments…

Mais s'il y avait des mots que tu devrais retenir de moi, cela se résumerait en un "Merci". Car après tout, tu as embelli ma vie en me laissant y croire. Et que 'peut-être' un jour t'auras assez de force pour le faire au quotidien...